Un internaute jugé pour avoir bloqué un service de la banque de France en tapant 123456 comme mot de passe d'accès. Si l'histoire peut prêter à sourire, elle démontre surtout un sacré "merdier mental" chez certains utilisateurs. Il y a deux ans, un internaute au chômage cherchait des numéros de téléphones lui permettant de passer outre des numéros surtaxés. Du phreaking que les plus vieux d'entre nous auront un malin plaisir à se remémorer. A l'époque du Minitel, le grand jeu était de trouver les codes Minitel de service permettant de passer outre les 3615 chèrement payés.

En 2010, ce "bidouilleur" trouve un numéro qui lui permet d'accéder à une boite vocale. La boite numérisée en question, celle du service surendettement de la Banque de France. Un mot de passe lui est demandé. Au hasard, il va taper 123456, histoire de "voir". Bilan, panique à la banque de France. Le service va être fermé durant 48 heures. Quelqu'un a tenté de penétrer la partie décernée aux tehcniciens de la banque.
A noter que le phreakeur, adepte du piratage téléphonique, était passé par Skype, le système de téléphonique par Internet (VoIP) pour téléphoner. Arrêté, l'homme vient d'être jugé par le tribunal de Rennes. La justice vient de relaxer le curieux au motif que ce piratage avait été réalisé "en toute bonne foi". France Inter relate l'avis de l'avocate qui termine cette affaire en expliquant qu'"Un enfant de 10 ans aurait pu pirater la Banque de France, d'ailleurs le code 6 5 4 3 2 1 aurait aussi fonctionné." Bref, l'homme aurait pu taper n'importe quel chiffre, le système de sécurité de la Banque de France aurait hurlé en raison d'un mauvais mot de passe proposé.

A noter, en revenant sur les mots de passe, que le magazine électronique DataSecurityBreach.fr, webzine dédié aux PME/PMI, propose une base de données de 150 milliards de mots de passe, histoire de vous assurer de posséder un sésame digne de ce nom et capable de résister aux pirates... même de bonne foi.